Une journée seulement ? Profitons-en pour être un brin féministe…

Cela ne vous aura pas échappé, aujourd’hui nous sommes le 8 mars, journée internationale de la femme. L’occasion, une journée par an, de mettre en avant ce que nous savons tous (et toutes) déjà : à compétences égales, les femmes sont moins bien payées que les hommes et occupent moins de postes à responsabilité. Et cette année, la presse économique y a mis son grain de sel…

Commençons avec Les Echos qui ont consacré hier un article aux salaires des « banquières ». Le quotidien économique reprend dans ses colonnes les chiffres de l’Association française des banques (AFB) et ne peut que constater encore trop d’écarts de salaires entre hommes et femmes dans le milieu bancaire. « A titre d’exemple, le salaire annuel de base d’une chargée de clientèle entreprises atteignait en 2011, à ancienneté moyenne comparable, 44.467 euros, contre 49.598 euros pour les hommes », détaille la journaliste des Echos. Ces inégalités de salaires concernent d’autres métiers de la banque, elles sont même plus marquées chez les juristes-fiscalistes (55.219 euros annuels pour les femmes, contre 61.397 euros pour les hommes) et touchent également les compléments de salaires (les « primes ») qui sont en moyenne de 7.586 euros pour une chargée de clientèle entreprises contre 11.017 euros chez son homologue masculin.

Les banques font toutefois un effort sur le statut des femmes. En effet, en 2011, 62% des « techniciens promus cadres » étaient des femmes au sein des établissements bancaires. Ainsi, l’AFB estime qu’en 2012 « les banques commerciales devraient recenser environ 45 % de femmes parmi les cadres, contre 36 % en 2006 ». Une proportion nettement supérieure aux autres secteurs professionnels…

Pourtant, nous les femmes, on partait de loin ! La Caisse d’Épargne a mis en ligne ce matin sur les réseaux sociaux une infographie titrée « histoire des femmes et de la banque  » où certains chiffres me laissent encore sans voix ! J’ai par exemple appris que les femmes n’ont pu ouvrir un compte en banque qu’en 1965 (c’était il y a seulement 48 ans !) et disposer de leur salaire qu’en 1907. Quand on sait cela, on comprend mieux pourquoi l’argent signifie avant tout la liberté pour 3 Françaises sur 4 (1).

(1) Enquête Money, money, money, réalisée sur internet du 3 septembre au 25 octobre 2010 sur un échantillon de 5.146 personnes interrogées.

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